Le passager

Pelote de soie qui fulmine
Rire translucide
Dans un repli de soi gravé
Et qui déchire
Un amour inopiné

A peine tombé de l’arbre
Un regard de cétacé
Se précise avec le temps
Qui s’écoule
Œil indicolite

Nous sommes absents
Soustrais du temps
Nos jours cloîtrés
Dans un bonheur jaloux
Et égoïste

Le crépuscule des fous
Nous prend à la gorge
Et nous précipite
De désarroi
En peur panique

Des rondes de nuit
S’attardent
Le cœur lacéré
Par l’évasion nocturne
De ton sommeil

Contours de cire
Quand tu dors
Infiniment loin
Terreur immobile
Qui feint la mort

Passager débarqué
Entre nos mains novices
Et sous notre œil halluciné
Quelle étrangeté
Un fils

 

This entry was posted in fumées d'acombustion and tagged . Bookmark the permalink.

Comments are closed.