Les filles

Derrière une voile d'or 
Elle se cache
Humeur à peine éclose 
Elle arrache
Entre ses sourires esquissés
Et de ses doigts d'argent 
Des héros japonisants
Qui jamais ne la surpassent
Des armées de chats la précèdent 
Et leur cri soudain déchire l'espace 
Ils parlent pour elle
Car son silence
Est celui des rivières 

Sous un soleil brûlant 
Son ongle scintillant
Dresse un doigt d'honneur
Au destin moisi
Qui s'écrase
Comme ses mégots rageurs
Dans les cendriers froids
De la vie
Et le feu qui chante 
Dans ses yeux d'agate
Murmure dans la nuit
Je sais qui tu es 
Car je sais comme tu souffres

Elle danse
Elle dansera toujours
Dans la chaleur d'été 
Bien après la fin des étoiles 
Et son parfum sera toujours celui 
Des herbes et des fleurs et des embruns 
Qui peuplent son île 
Inondée de lumière 
Entre deux brins d'origan
Elle détruit 
Toute souffrance 
Et son corps pourtant 
Est meurtri

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