Le brise-glace bleu ploie sous la lune
Disperse lentement ses étincelles
Vaisseau errant des nuits entières
Entre ivresse verte et sieste alerte
Silence nocturne sur la montagne
Planant doucement dans l’or lacustre
Lagon alpin teinté d’opale
Pilote au ciel ses sphères d’ivoire
Enfant perdu dans la forêt
Dirige tes yeux vers le sommet
Les astres miroirs dans tes prunelles
Te dessinent une carte nouvelle
Reviens vers la fenêtre qui rêve
Entre les bras d’un long sommeil
Et que l’aile moirée de l’aurore
Repousse sans fin celle de la mort